Cette semaine, l’Association internationale des soldats de la paix (AISP) se rappelle des victimes du génocide rwandais en raison de la Journée internationale de réflexion sur le génocide Rwandais, désignée par les Nations Unies par la résolution 58/234 de l’Assemblée générale adoptée le 23 décembre 2003.
Dans cette résolution, les Nations Unis encouragent les Etats membres, les organisations internationales et la société civile à commémorer cette journée de réflexion. L’ONU les appelle à agir conformément à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui célébrera prochainement le soixante-dixième anniversaire de son adoption.
Vingt-quatre ans après l’achèvement du conflit qui a mené au génocide, l’Union africaine tient un discours portant sur l’unité, la réconciliation et l’importance de la lutte contre tout acte de discrimination ethnique et religieuse qui porte atteinte à la vie humaine et à la paix dans le monde.
Le 7 avril désigne le début du génocide de 1994, après l’attentat perpétré contre le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, assassiné la veille. Cet événement a marqué le début de l’une des pires atrocités de l’histoire de l’humanité. A l’issue du génocide rwandais qui aura duré quatre mois, plus de huit cent mille vies civiles furent emportées, majoritairement des membres de la communauté Tutsi, et environ deux cent milles femmes furent agressées sexuellement. Le 4 juillet 1994, les massacres auront finalement cessé par la mise en place d’une opération menée par la France (Turquoise) et par la victoire du président actuel rwandais. Cette victoire a permis le retour de la UNAMIR – MINUAR. Depuis cette date, des efforts ont été mis en place afin d’arriver à une réconciliation entre les personnes impliquées et arriver à la reconstruction du pays.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda a été créé le 8 novembre 1994 par le Conseil de sécurité afin de juger les responsables du génocide. Son mandat aura officiellement terminé le 31 décembre 2015. Egalement, la Commission pour l’unité nationale et la réconciliation (CNUR) fut établie en 1999 afin de mettre en place un processus de recherche de la vérité. La CNUR permit ainsi de restituer la paix et la sécurité au sein de la population rwandaise.
En cette journée, nous honorons la mémoire des victimes et nous rappelons le sacrifice des Casques Bleus et de la force des Nations Unies disparus dans le cadre de leur mandat. Ainsi, nous nous souvenons des autres pays qui se sont engagés pour que revienne sur ce territoire et sur la région, la concorde et le respect de la dignité humaine. Il est fondamental que la communauté internationale remémore ce triste anniversaire et nous rappel que nous sommes censés être vigilants et protéger cette fragile paix.
Ecrit par Laura Sabogal